Institut paléobotanique et paléontologique de Guyane (IPPG)

Depuis plus de trois ans nous travaillons à l’élaboration d’un projet inédit qui allie plantes et animaux préhistoriques. Aujourd’hui, une partie du jardin se transforme en premier centre paléobotanique et paléontologique de Guyane. Dans une ambiance luxuriante de 2000 m2, inspirée des paysages du Crétacé, nous avons rassemblé une sélection de plantes anciennes ou leurs descendants modernes, évoquant l’ambiance préhistorique de cette ère fascinante. A l’intérieur de ces collections nous avons intégré nos premières répliques de dinosaures. Nos répliques sont non seulement d’une qualité exceptionnelle mais sont en outre fabriquées à taille réelle ! Cette exposition permanente de dinosaures s’étendra et évoluera un peu plus chaque année, à l’image du jardin dans lequel elle est consacrée.

Plante du mois de juillet – 2025 –

Originaire de l’Inde, de la Birmanie et de la Chine, ce bel arbuste, communément appelé « arbre à fleurs d’orchidées », ne dépasse pas 6 à 7 mètres de hauteur dans notre région. Il porte de grandes fleurs blanches, dont un pétale, distinct des quatre autres qui rappelle le labelle des orchidées. Ce pétale est marqué de jaune et de veines vert foncé. L’espèce est largement utilisée en médecine traditionnelle asiatique. Ses différentes parties (écorce, racines, feuilles, fleurs, gousses) possèdent de nombreuses propriétés thérapeutiques notamment antidiabétique, antioxydante, antibactérienne et antifongique, anti-inflammatoire, astringente et détoxifiante.

Plante du mois de juin – 2025 –

Bromelia balansae forme de larges touffes de feuillage ondulé. Son nom vernaculaire, « Cœur-de-Flamme », évoque à juste titre sa floraison spectaculaire : les feuilles centrales, disposées en rosette, virent au rouge écarlate et de nombreuses fleurs, rose bordeaux bordées de blanc, émergent d’une inflorescence blanche duveteuse d’environ 50 cm de hauteur.

Outre son indéniable attrait ornemental, cette espèce présente aussi quelques usages traditionnels. Dans certaines régions rurales, ses feuilles aux bords acérés servent de clôture naturelle contre les intrusions animales. Son fruit, comestible bien que très acide, consommé cru, cuit ou en boisson fermentée, est parfois utilisé pour ses propriétés rafraîchissantes. Des recherches suggèrent aussi un usage médicinal potentiel, notamment dans la médecine populaire, pour ses effets diurétiques et digestifs, bien que ces propriétés restent encore peu documentées scientifiquement.

Décès de Roger Bellone, figure de l’orchidophilie francophone

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Roger Bellone, survenu ce jour. Figure incontournable du monde des orchidées, il laisse derrière lui des œuvres précieuses et une passion communicative. Auteur de plusieurs ouvrages de référence, il publie notamment Orchidées, guide de l’amateur (Belin, 2004), un livre salué pour sa richesse iconographique et la précision de ses conseils. Il est également co-auteur, avec Guy Chiron, de Les Orchidées de Guyane française (Tropicalia, 2005), un inventaire illustré de plus de 320 espèces recensées sur le terrain et à partir de spécimens d’herbier. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses proches, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ont partagé sa passion. Que son amour des orchidées continue de fleurir dans nos mémoires.

La plante du mois de mai – 2025 –

Cet arbuste, malgré son nom commun de « Lilas des Indes », est en réalité originaire de Chine et de Corée. Il a été introduit très tôt en Inde, puis diffusé dans d’autres régions tropicales, subtropicales et en Europe en tant que plante ornementale. Assez dense, il peut atteindre jusqu’à 6 mètres de hauteur. Très décoratif, il en existe aujourd’hui de nombreuses variétés hybrides, aux fleurs de teintes roses, rouges, blanches ou violacées.

La plante du mois d’avril – 2025 –

Originaire des zones tropicales d’Afrique de l’Ouest, du Cameroun jusqu’à l’ouest du Sénégal, cette liane sarmenteuse, sublime, est parfois envahissante dans nos jardins. Ses fleurs sont formées de bractées blanches en forme de cœur d’où jaillissent des corolles rouge vif qui lui ont valu des surnoms évocateurs tels que « gloire sanglante », « goutte de sang » ou encore « cœur saignant ».

Les formations au Jardin botanique

La sixième session de formation en agriculture syntropique, méthode qui permet de maintenir l’humidité du sol, même en période de sécheresse et de protéger les cultures des conditions climatiques extrêmes, s’est déroulée avec succès atteignant un taux de satisfaction de 96 % ! Compte tenu du succès de chacune des formations réalisées, la responsable, Corinne Sambin, accompagnée du pédologue Pierre André Wagner, proposeront bientôt de nouveaux ateliers notamment sur la compréhension des sols et les moyens de les rendre très fertiles.

La plante du mois de mars – 2025 –

Ce mois-ci, nous mettons à l’honneur une orchidée remarquable du jardin, communément appelée flor del Espíritu Santo ou orchidée colombe.
Devenue la fleur nationale du Panama en 1980, cette espèce se distingue non seulement par son parfum exaltant, mais aussi par ses fleurs révélant en leur centre une magnifique colombe aux ailes déployées. Cette année, notre spécimen, arrivé à une maturité exemplaire, nous offre cinq longues inflorescences dressées, portant plus d’une centaine de fleurs qui s’épanouiront successivement de mars à fin avril.

La plante du mois de février – 2025 –

Ce palmier rare, qui peut atteindre 3 mètres de hauteur, est originaire de l’île de Bornéo, en Malaisie orientale. Il pousse dans les forêts ombragées sur la montagne Mattang dont il porte le nom. Les feuilles, presque sphériques et divisées jusqu’à la base en 6 à 12 segments vert foncé, densément marbrés de jaune vif, rendent cette espèce particulièrement attrayante. L’architecture foliaire de quelques autres espèces remarquables de Licuala présentes le long des différents sentiers du jardin – notamment L. grandis, L. peltata var. sumawongii, L. ramsayi et bien d’autres – ne manquera pas de vous surprendre !

La plante du mois de janvier – 2025 –

Cet arbuste, mesurant entre 4 et 5 mètres de hauteur, est commun dans les forêts tropicales humides d’Amérique centrale. À l’instar de nombreuses Fabacées, il possède la capacité de fixer l’azote atmosphérique, qu’il redistribue dans le sol via ses racines, contribuant ainsi à améliorer la fertilité du milieu et à soutenir la croissance des plantes voisines. Rare, voire absent, dans les jardins de Guyane, il se distingue par ses superbes floraisons ornées d’étamines rougeâtres, qui attirent une grande diversité de pollinisateurs. Ses feuilles, riches en protéines, sont en outre largement utilisées comme fourrage pour le bétail, notamment en Asie.